« Hé la rousse ! » je me retourne alors, vers cette fille, qui je haie depuis que je suis en primaire, cette fille dans ma classe qui se prend pour ce qu'elle n'est pas, et qui se sert de ses amies -enfin, devrais-je plutôt dire de ses " sbires ". Ouais, celles qui font le sal boulot pour madame la princesse. Vous voyez le scénario des films américains, où des filles innoncentes -comme moi en l'occurrence- se font harcelées par des filles qui ressemblent pour des bimbos et qui trouvent amusants de terroriser les autres. Ces filles de riches qui ne savent pas quoi faire de leur temps. Bref, j'aimerai que ça n'arrive dans les films, mais malheureusement, ça arrive également dans la réalité, et je fais partis de ces martyrs ... génial. Ce qui est assez bête, c'est que d'après elles, se moquer de l'apparence des gens, c'est drôle, pauvres âmes perdues. J'ai eu le droit aux remarques du genre : "les rousses ça puent !" ou encore autres débilités très ... subtiles. Enfin, bref, je fais face à cette fille qui se nomme Lauren, et qui est entourée de trois de ses amies/sbires.
« qu'est-ce que t'as encore ? » elle s'approche de moi, faisant signe aux autres de ne pas approcher d'avantage, elles s'exécutent donc. Bien, bons chiens.
« j'veux te rendre la monnaie de ta pièce. » la monnaie de ma pièce ? ouah, je pense que c'est la seule chose intelligente qu'elle ait dite, de la journée, sans réellement, on parle du fille qui a raconté à ses amis, que la seconde guerre mondiale était une guerre qui opposait les allemands et les chinois ... nan mais réellement ? c'est quoi ce délire ? et le pire, c'est que ses amis la croyaient, franchement, ça devient pathétique. Je lui ai donc réellement expliqué ce qu'était la seconde guerre mondiale, et j'ai pu enfin prouver aux autres qui était vraiment leurs "leader", une fille qui n'a jamais ouvert de livre d'histoire de sa vie apparemment ! enfin bref, elle doit parler de cet évènement assez ... marquant. Nan sérieusement, j'était vraiment fière de moi à ce moment là.
« tu parles de ce mâtin ? » je la regarde alors dans les yeux, elle a de grands yeux bleus, gâchés par les trois tonnes de maquillage qu'elle porte. Je n'ai jamais compris les filles superficielles. Elles se sentent sûrement mal dans leur peau ou autre ... mais bon, je ne cherche plus à comprendre.
« bravo Einstein ! » je m'incline ! cette fille connait Einstein ? ouawh, c'est la nouvelle du jour ça ! mais avant de répliquer quoi que ce soit, je suis déconcentrée par la claque que je viens de me recevoir. Est-ce que cette fille a osé me frapper ? elle n'aurait pas dû. Ben ouais, mon père travaille dans l'armée, et disons que il en a profité pour m'apprendre quelques "techniques" histoire que je sâche me défendre si j'ai un problème. Mais je n'ai pas envie de les utiliser en faveur de cette ... fille, qui n'en vaut pas du tout la peine. Je relève alors la tête et évite de justesse l'autre droite qu'elle voulait me mettre.
« Arrêtes ça » lui dis-je en reculant un petit peu, nan réellement, je n'ai pas envie de la blesser.
« Oh la petite elle a peur, elle veut appeler sa maman peut-être ? » je soupire alors, inutile de plonger dans le jeu d'une pimbêche bonne qu'à raconter de la merde sur le dos des autres.
« Hum ... non, mais je pense que si tu n'arrêtes pas, c'est toi qui devrais appeler ta maman si tu continues ainsi. » elle pousse alors un rire mi sadique mi ironique, ce qui m'effraie un peu je ne vais pas nier. Elle s'approche un peu plus de moi.
« tu crois que tes menaces m'effraient ? tu as de l'espoir. » je lève un sourcil, elle se prend vraiment pour ce qu'elle n'est pas, et les gens comme ça m'insuporte, même si répondre et tenir tête n'est vraiment pas mon truc, et que je suis plutôt du genre à être extrêmement timide, là, je ne peux me contenir, cette fille en est à me répugner.
« l'espoir fait vivre. Tu connais ? quoique, c'est peut-être d'un niveau trop élevé pour toi. » je la vois alors devenir rouge de colère, elle lève ensuite la main et merde, j'aurais peut-être pas du la provoquer autant. à quelques centimètres de mon visage, j'arrive à attraper sa main et à la tordre. Bon pas au point de lui casser hein, je ne suis pas méchante, moi. Je vois alors les autres filles se précipiter vers nous, le lâche alors le bras de Lauren. Puis, je commence à fuir, ce que je fais presque tout le temps, fuir.
« à quel âge t'as eu ton argent de poche toi ? » dis-je en regardant ma soeur, parce que c'est bien beau de faire du shopping, mais quand t'as pas d'argent, ça commence à être un peu chiant. En fait, mes parents de donne juste de quoi m'acheter un collier ... en bonbons. Franchement, c'est abusé. J'suis sûre que ma soeur a eu de l'argent de poche, plus tôt que moi, parce que j'en ai toujours pas. Elle baisse alors la tête vers moi
« tard ... » dit-elle avec un grand sourire. Comme si elle tenait un discours que mes parents lui avait demander de tenir si je demandais la question, ah ce serait bien leur genre ! parce que franchement, voir ma soeur avec des sacs de fringues et de chaussures ça me faire légèrement rager quand même, mais bon, mon temps viendra, où je pourrais m'acheter ce que je veux, au prix que je veux et quand je veux ... ouais quand je serai majeure en gros. Bref, alors que nous arrivons devant la maison, ma soeur me fait remarquer la voiture noir, aux vitres teintés, ce qui est assez bizarre, car elle nous ait, à toutes les deux, inconnue. Nous avançons alors, je m'approche de cette fameuse voiture, et je peux appercevoir à travers le pare-brise, que les siège sont noirs, en cuir et que tout est parfaitement bien organisé. Un peu inquiètes, nous entrons dans la maison, où nous entendons des pleures, qui proviennent de la cuisine, nous nous y dirigeons, avec une boule au ventre, nous demandons ce qui peut y avoir. Puis nous appercevons notre mère, assise sur un tabouret de la cuisines, la tête entre les mains, et devant elle, un grand homme, ayant une calvicite et portant un costard noir. Ce n'est pas ce que je crois ... non ... ça ne peut pas arriver, je ... non ce n'est pas possible ! ma soeur court alors vers ma mère, et moi je reste planter là, l'homme tourne sa tête vers moi, et je peux lire sur ses lèvres le " je suis désolé " ... une larme commence à couler sur ma joue droite. L'homme baisse la tête, ma mère pleur,e ma soeur dait de même, et moi je ne sais comment réagir. Tellement d'émotions m'envahissent, la peur, la tristesse, l'anxiété, l'appréhention ... et je ne sais laquelle démontrer à cette instant. Mais l'une d'entre elles est plus présente ue les autres, la tristesse ... je ne peux plus retenir mes larmes, celles-ci coulent et je ne peux les empêcher de descendre de mes joues ... j'avance alors vers ma soeur, et je reproduis les même gestes que ma mère, je les prend dans mes bras ... aujourd'hui j'ai cru mourir, aujourd'hui, mon père est mort.
« Venus viens voir ! » me crie alors ma mère. Ce que j'honnore, c'est la puissance de la voix de celle-ci, nous habitons dans une grande maison qui comporte un étage. Elle se trouve dans le salon au rez-de-chausse, et moi à l'opposé et à l'étage, cependant, je l'entends comme si elle se trouvait juste derrière ma porte, chapeau. Je soupire à l'appel de celle-ci, quitte ma fenêtre de conversation facebook, ferme mon pc et descends de mon lit.
« J'arrive ! » j'attache mes longs cheveux roux bouclés en queue de cheval, laissant tomber quelques mèches sur le côté, puis me précipite hors de ma chambre, je descends les marches en courant, manquant de me tordre la cheville et de m'éclater la tête dans les marches. Habillée d'un simple tee-shirt blanc ainsi que d'un shirt bleu marine, je me dirige vers le salon où se trouve ma mère. J'entre alors dans celui-ci et me place devant ma mère assise dans le grand canapé placé au centre de la pièce.
« Oui ? » dis-je avec un grand sourire. Elle pose son magazine sur la table de salon, puis lève son regard vers moi.
« Je voulais te parler de ... comment s'appelle t-il déjà ... Jason ? je n'apprécie pas trop ce garçon. » je soupire et lève les yeux au ciel. Oui je sais, ce n'est pas très voir pas du tout poli, mais je sais d'avance ce qu'elle va dire. Et ça m'exaspère déjà.
« Maman ... depuis quand les mères aiment les petits copains de leurs filles ? hein ? ça ne s'est jamais vu encore. » dis-je avec un petit sourire, mais apparemment, ça n'a pas l'air de la faire sourire elle. Etant sa plus jeune fille, je pense qu'elle souhaite me protéger, d'accord je comprends, c'est une attention adorable, mais il ne faut pas m'étouffer non plus, il faut peut-être me laisser vivre ma vie, du moins ce qu'il en est.
« Venus je suis sérieuse ! ce garçon est prétencieux, c'est un gosse de riche ! » l'ironie du sort, a voulu que ma mère emploi les mêmes mots que j'ai employé, quand j'étais plus jeune, pour décrire cette fameuse Lauren. Certes, elle n'a pas totalement tord, mais il prend soin de moi, il est du genre à s'occuper de moi, et à être tendre. Peu importe ce que les gens pensent de lui, ce n'est pas ce qu'il est à l'intérieur, il faut apprendre à connaître les gens avant de les juger, mais ma mère ne comprendra jamais ça appremment. Même si je peux dire pareil de moi, étant donné que ce sont les mêmes propos que j'aie tenus quelques temps auparavant, mais ce n'est pas une raison. 'Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis' comme on dit ... Je soupire alors, baissant le regard vers elle
« Maman tu n'as pas à t'inquiéter ... je sais ce que je fais. » dis-je en soutenant son regard. Pourquoi est-elle aussi inquiète que ça pour moi, pourquoi ne me laisse-t-elle pas faire ce que je veux ? Je pense qu'à son âge ses parents devaient lui donner un minimum de liberté ... non ? bref, je la vois qui soupire et je fais de même, elle n'arrivera pas à me dissuader de quoique ce soit, quand on aime quelqu'un peu importe ce que les gens disent, on l'aime et puis c'est tout. Je remonte dans ma chambre, une fois dans celle-ci, je m'allonge sur mon lite, faisant face à la fenêtre et observe la Lune, qui n'est pas totalement pleine, mais presque. Ce qui me fait penser à ce que Jason m'a dit, deux jours auparavant. A propos de ses légendes de ... loup-garou. Oui je sais, ça paraît fou, mais c'est la vérité il me l'a montré, c'est lui qui m'a tout fait découvrir, qui m'a montré ce qui se passe dans l'ombre, tout le surnaturel qui n'est pas encore connu des autres humains. Ce qui est assez drôle, c'est ce que ça ne m'effraie pas, pourtant je sais que je le devrais, mais en vain, rien.
J'avance jusque devant la porte, habillée d'un simple haut long sans manche blanc avec comme imprimé une moustache, ainsi qu'un jean délavé déchirée, j'ouvre la porte, un sac à l'épaule. La voix de ma mère m'interpelle alors, je me stop net. Elle avance vers moi, et referme la porte devant mes yeux
« Venus où vas-tu ? » je soupire, elle sait très bien où je vais, chez Ismaël. Je me rends chez lui pratiquement tous les soirs, je ne comprends pas pourquoi elle me repose la question, tout ça pour une sorte de satisfaction je pense.
« Je vais chez Ism' maman, comme à peu près tous les soirs. » dis-je en soutenant son regard, pour me poser la question tout le temps, ça commence à devenir pénible.
« Non jeune fille, ce soir tu restes à la maison. » dit-elle sans changer de ton, toujours aussi froid. Mais je n'en reviens pas, pourquoi me dire ça ? je suis sûre qu'en fait ça lui plaît de m'interdire des trucs en fait.
« Mais pourquoi ?! » -
« Tout complement parce que je n'apprécie pas ta relation avec Ismaël ... » elle ne l'apprécie pas ? mais on se connait depuis quelques temps déjà, pourquoi maintenant ? je sais qu'il a eu quelques soucis plus jeune, mais ce n'est pas une raison je suis désolée. Je soupire bruyamment, puis remonte dans ma chambre, balançant mon sac au pied du lit, puis je m'allonge sur celui-ci. Depuis quelques temps mon couple avec Seth bat un peu de l'aile, et disons que j'y trouve une sorte de "consolation" au près d'Ismaël. Je ne dis pas que je trompe Seth, loin de là, non. Mais à ce point là je ne nous considère plus vraiment en couple vu comment on s'engueule. Alors qu'avec Ism', je me sens bien, apaisée. Mais bon ... je dois d'abord mettre les choses au clair avec Seth avant tout ... Je regarde l'heure, il n'est vraiment pas tard, et je m'ennuie déjà. L'éventuelle possibilité d'envoyer un message à Ism' pour lui annoncer que je ne pourrais pas venir, mais j'y renonce. Pourquoi je devrai écouter ma sadique de mère hein ? Alors qu'elle s'amuse à me gâcher la vie, okay elle veut me protéger, mais il y a des limites ! Je me relève donc, décidée à me bouger et ne pas rester dans ma chambre comme une petite gentille fille obéissante. Je décide donc de prendre une ancienne peluche aux poils roux (l'avantage d'être rousse, c'est que comme tes compléxée, tu décides de prendre des peluches ayant relativement la même couleur, et c'est parfait pour simuler une tête pleine de cheveux) je la pose sur mon oreiller, je fais quelques plis sur le lit histoire de simuler un corps, je récupère mes affaires puis sors discrètement par ma fenâtre, à aujourd'hui, je n'ai pas envie de lui obéir, j'ai envie de faire ce que je veux, de vivre ma vie.