Goodbye my lover

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Une voiture inconnue devant le garage. Ce n’était pas très inhabituel étant donné que ma mère recevait souvent de la visite. Amie, cliente.  C’est pourquoi je n’ai pas posé mon attention dessus. Pourtant j’aurais pu me douter que quelque chose n’allait pas. Lorsqu’on regardait bien à l’intérieur du véhicule, on pouvait voir une veste de militaire. J’entrais dans la maison avec ma sœur quand j’entendis des pleures dans la cuisine. Ma mère était en sanglot, assise sur une chaise. Un homme essayait de la réconforter. Son uniforme ne m’était pas inconnu. Il ressemblait à celui de mon père, lui aussi militaire. Durant la seconde qui suivit, je me remémorais tous mes souvenirs auprès de mon père. Le jour où nous étions partit en France pour visiter la ville de Paris. Ses câlins du matin. Son sourire quand je faisais des grimaces à ma petite sœur, Vénus. Je repensais même aux moments où il m’avait engueulé car j’étais rentrée tard un soir. Je ne voulais pas l’oublier. Oublier les expressions de son visage, ses tics et manies, sa voix… Oui car ce jour-là, nous avons appris la mort de mon père. J’avais dix-neuf ans tandis que Vénus, ma petite sœur, avait douze ans. Dès que notre mère nous a vu à la porte de la cuisine, elle sécha ses larmes pour ne pas inquiéter Vénus. Mais je pense qu’elle avait compris elle aussi car elle se précipita dans ses bras.

Les jours qui suivirent furent difficiles. Ma mère déposa ses vacances pour organiser l’enterrement, ma sœur resta à la maison toute une semaine. Quant à moi, j’étais partit, trois jours après la nouvelle, à la caserne de mon père. Les soldats qui me virent me salua, le regard triste, car ils savaient très bien qui j’étais. J’étais déjà venue plusieurs fois les regarder durant leurs entrainements. Parfois, ils m'invitaient à participer. J’étais un peu la fille de la caserne. J’entrais dans le bâtiment central en me dirigeant vers le bureau du lieutenant. Je frappais et attendais qu’il m’autorise à rentrer. Lorsqu’il me vit, il fut surpris. Je me mis au garde à vous pour le saluer. « Pourquoi es-tu là Selyse ? » - « Je viens pour m’engager dans l'armée, lieutenant. » dis-je sûre de moi. J’avais réfléchis ces deux dernières nuits à ce sujet. Je voulais rendre hommage à mon père en devenant moi aussi militaire. « Quoi ? Non Selyse, tu… tu es sous le choc de la mort de ton père, c’est tout… Tu ne peux pas arrêter tes études de médecine comme ça, sur un coup de tête. Tu sais très bien que ton père serait contre cette idée... Et puis combien de fois t-ai-je dis de ne pas te mettre au garde à vous et de ne pas m’appeler comme ça ? » Il s’avança près de moi et posa sa main droite sur mon épaule. Je le fixais droit dans les yeux, sentant le chagrin remonté en moi. Puis il me prit dans ses bras pour me réconforter. Je m’empêchais de pleurer, pour paraitre forte, mais l’envie y était. J’ai toujours considéré cet homme comme mon oncle. Pour moi, lui et les camarades d’armes de mon père, ont toujours fait partit de la famille. Je savais que je pouvais compter sur eux. « Allez, rentre chez toi pour aider ta mère. Je passerais demain pour vous aider, d’accord ? » Je préférais lui dire oui d’un signe de tête plutôt que de risquer de fondre en larme à cause de ma voix tremblante. Je repartais jusqu’à la maison, pensive. Le lieutenant avait surement raison. Cela ne faisait même pas une semaine que mon père était mort. Il venait de m’empêcher de faire une erreur. Une erreur que j’aurais regretté toute ma vie. Mon père ne voulait pas que nous nous engagions dans l’armée. Il ne voulait pas que ses filles chéries meurent à cause d’une putain de guerre. Ils voulaient qu’on fasse autre chose, qu’on vive nos rêves, qu’on est une famille. Qu’on soit heureux tout simplement. Alors lorsque je suis rentrée à la maison et que ma mère m’a demandé qu’est-ce que j’avais fait de ma journée, j’ai préféré lui mentir pour ne pas l’inquiéter.

Kill of the night

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«  Tu veux que je te raccompagnes ? » Je me retournais et vis Bryden courir vers moi, un large sourire aux lèvres. C’est ce sourire séducteur qui m’avait fait craquer trois ans auparavant. « Merci Bryden, mais je peux rentrer chez moi à pied.» - « T’es sûre de toi ? Il va bientôt faire nuit. » - «  T’inquiètes pas Bryden , je suis une grande fille. » - « Je n’en doute pas ma belle, appelle-moi si tu en as marre de marcher » dit-il  avant de lâcher un léger rire. Il s’approcha et m’embrassant le front avant de partir vers sa voiture. Je suis heureuse d’avoir toujours cette complicité entre nous. Beaucoup d’ex se font la guerre après une rupture, nous nous sommes devenus encore plus proche. Je le regardais s’en aller quand j’aperçus un homme au coin de la rue. Cela faisait plusieurs jours que je le voyais en ville. Je ne sais pas pourquoi, je suis intriguée par lui, il est si… mystérieux et séduisant à la fois. Je n’ai jamais eu l’occasion de lui parler, mais on se retrouve souvent face à face, enfin je veux dire, qu’on se regarde souvent. Peut-être que je fais une fixette sur lui alors qu’il n’a jamais remarqué ma présence. Je le vis se retourner et regarder dans ma direction lorsqu’une ambulance passa entre nous. La seconde d’après il avait disparue. Aussitôt je regardais autour de moi pour voir où il était allé mais je ne le vis nulle part, je décidais alors de partir en direction de chez moi. Si je partais à pied, c’était pour la simple et bonne raison que ma voiture venait de me lâcher le matin même. Après une bonne dizaine de minute de marche, j’arrivais près de la forêt. Vu que le Soleil commençait à se coucher, je décidais de prendre un raccourcis. Je connais cette forêt comme ma poche, vu que j’ai toujours vécu ici. Très vite, la forêt devenait sombre, des animaux nocturnes se réveillaient. Je n’avais pas peur, mais j’accélérais quand même mon allure car ma sœur allait s’inquiéter. En voyant un arbre creux, je compris que je n’étais plus qu’à deux kilomètres de chez moi, mais au même moment, j’entendis un bruit inquiétant près de moi. Je m’arrêtais net et observais les arbres qui m'entouraient. J’avais l’impression d’être observée tout à coup alors je me suis mise à courir. J’avais peut-être halluciné. Ça arrive à plein de monde d’entendre des bruits alors qu’il y a du silence. Mais quelques secondes plus tard je compris que je n’étais bel et bien pas seule dans cette forêt. J’entendis des pas derrière mois, comme un chien. Je n’osais pas regarder, préférant courir à en perdre haleine. Je voyais les lumières de la ville tout près de moi, quand je me suis fait plaquer au sol. Je criais sans même m’en rendre compte. Je ne savais pas ce qui se passait. Ce chien, enfin je n’étais même pas sûre que c’était un chien car il faisait noir maintenant, me blessa au niveau de la taille. Je me débattais comme je pouvais, ne voulant pas mourir de cette façon. Puis d’un seul coup, la bête est partit, comme s’il ne s’était rien passé. Pourquoi m’avait-elle laissé la vie sauve ? En tout cas, je ne voulais pas rester là, au cas où elle reviendrait. Je recommençais à courir malgré ma blessure. Heureusement, les rues étaient désertes. J’entrais dans ma maison et me dépêchais d’aller à la salle de bain pour que Venus ne voit pas tout le sang sur mes vêtements. Je pris une bonne douche avant de soigner la blessure, qui était assez profonde, avec le peu d’équipement que j’avais à la maison. En voyant les dégâts, je compris que ça ne devait pas être un chien. Les plais que j’avais ressemblaient plus à un coup de griffe, mais géante. Je posais ma main dessus et mes doigts touchaient parfaitement les plais, comme si elle avaient été faites par une main humain. « Selyse tu es là ? » - « Oui oui, j’arrive Venus, je prenais ma douche. » dis-je en mettant un short et un tee-shirt noir que je gardais toujours dans la salle de bain. Je descendis la rejoindre pour diner en essayant de ne rien laisser paraitre. Je ne voulais pas qu’elle sache, qu’elle s’inquiète, d’autant plus que je ne savais pas exactement ce que c’était.

Radioactive

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La lumière du Soleil m'éblouissait. Je n'arrivait pas à ouvrir les yeux pour me réveiller correctement. Je recherchais alors ma couette pour me recouvrir le visage, mais je ne la trouvais pas. Je sentis une odeur étrange, un peu une odeur de pluie tout autour de moi. J'avais surement dû oublier de fermer ma fenêtre avant de m'endormir. Je me retournais à fin d'avoir le Soleil à mon dos quand je sentis mon matelas humides. Aussitôt j'ouvris les yeux, inquiètes. « Bordel, qu'est-ce que je fais là ? » demandais-je dans le vide. Je n'étais pas dans ma chambre, mais à côté d'une rivière qui s'écoule dans la forêt. L'odeur de pluie était enfaite l'odeur de la rosé du matin. Je ne comprenais pas ce qui c'était passer. Je m'étais endormie dans ma chambre et je me réveille dans la forêt. Pourtant, je ne suis pas somnambule pourtant. Je me redressais et vit que j'étais noir de Terre. Qu'est-ce qui c'était passé ? Je me relevais et me frottais de la tête au pied pour enlever les feuilles mortes qui s'étaient collées sur moi pendant mon sommeil. Vu la position du Soleil, il devait être dans les alentours de 6 heure/ 7 heure du matin. Je me dépêchais donc à rentrer chez moi, en pyjama. Enfin, quand je dis pyjama, je veux dire shorty et débardeur. Heureusement pour moi, je ne travaillais pas ce matin-là car j'aurais été en retard pour l'hôpital. En arrivant, je pris aussitôt une douche pour enlever toute la terre. En sortant, j'allais nettoyer ma blessure que je m'étais faite deux jours plus tôt, mais elle avait disparut. Je n'en croyais pas mes yeux. Pourtant, vu la profondeur, elle aurait du mettre minimum trois semaines pour cicatriser. Je redescendis alors au rez-de-chaussée et je vis ma soeur, les cheveux en pétard, qui venait tout juste de se lever visiblement. Elle me fit la bise tout en mangeant ses céréales. « Bien dormit ? » - « Jusqu'à quatre heure du matin, oui... » - « Comment ça ? »  - « J'ai entendu comme des cries de loup près d'ici, il devait se trouver dans la forêt. » dit-elle en s'installant devant la TV. Ma blessure qui se guérie toute seule, un loup dans la forêt alors que je me suis moi-même réveillée dans la forêt ? Je ne comprenais plus rien. Je pris le temps de me faire un cappuccino avant de rejoindre Vénus sur le canapé. Elle observa ma cheville durant une bonne minute, ses sourcils froncés. « Pourquoi tu me regardes comme ça »  - « T'as...Ton... T'as caché ton tatouage avec du fond de teint ? » - « Quoi ? Non t'es folle. » dis-je en regardant à mon tour ma cheville. Un an après la mort de notre père, je m'étais fais un tatouage en sa mémoire. C'était un faucon qui prenait son envol. Elle avait raison, il avait disparu. Je ne savais pas quoi dire, car je ne savais pas ce qui m'arrivait. L'attaque, la blessure, le réveil dans les bois, le tatouage qui disparait. Qu'est-ce qui m'arrivait ?  Je me levais et partit en courant dans ma chambre sans même avoir bu ma tasse de cappuccino. J'avais besoin de prendre l'air, oublier tout ça. Après avoir enfilé un jogging, je suis partie courir en ville pour me libérer l'esprit. Je ne sais pas combien de temps j'ai couru, juste que cela me fit du bien. Je m'arrêtais près de la mairie sans raison. Je n'avais même pas besoin de reprendre mon souffle. Je me posais sur le banc le plus proche, regardant les habitants de Storms Hills. « Mais oui chérie, moi aussi je t'aime. » Je me retournais pour voir qui parlait, mais il n'y avait personne près de moi. Pourtant j'entendais ces paroles comme si la personne était juste à côté de moi. « Oui c'est ça, à ce soir. » Ça venait du bâtiment voisin. Je pouvais voir l'homme qui venait de parler par la fenêtre de son appartement. J'arrivais à entendre ce qu'il disait alors qu'il était à plus de cinquante mètre de moi. « Qu'est-ce qui m'arrive, sérieux. » dis-je alors que je posais ma tête aux creux de mes mains.