I'm your werewolf sitter for the night, don't mess with me !

Par chance j'avais réussi à écourter mon boulot au Storms Cooking, histoire de pouvoir rentrer et de m'enfermer chez moi pour éviter de bouffer les clients du restaurant. Depuis ma première transformation, j'avais eu la chance de ne jamais tuer d'innocents. Blessés c'est une autre histoire en revanche. Je me disais que cela aurait pu être pire si Aymeric ne m'avait pas aider dans mon initiation à la lycanthropie. En parlant de lui, je savais que ce dernier passaient la soirée avec Nymeria et au vu de la pleine lune, je connaissais des voisins qui allaient être ravis de leur petit rendez-vous. Au moins j'avais la maison de ma grand-mère – à présent la mienne – pour moi tout seul. Énervé et frustré comme je l'étais, suite à une énième dispute avec Venus, il était préférable que personne ne vienne titiller davantage le loup qui sommeillait en moi, prêt à bondir à tout instant cette nuit là.

A peine avais-je franchi le seuil de ma porte, que j'eus l'impression d'être enfin libre de mes mouvements. Expirant profondément comme pour me soulager de toute la pression de la journée, je filais dans la cuisine, droit sur l'une des étagères où était empiler plusieurs bouteilles d'alcool à la suite. L'avantage d'avoir Aymeric chez moi c'est que je n'avais plus besoin de voler à la supérette du coin pour pouvoir me saouler tranquillement. Les USA et leur majorité à 21 ans.. quelle horreur ! Attrapant la Jack Daniel's qui me faisait de l'œil, je bus directement au goulot avant de me prendre un verre. Puis je décidai de monter mon sac dans ma chambre tout en dégustant le délicieux alcool. Mais alors que je franchissais les dernières marches menant au premier étage, je perçus les battements de cœur d'une autre personne. Quelqu'un était chez moi, dans ma chambre. Cela ne pouvait être Aymeric. Aux abois, je me mis à avancer à pas de loup. Mais mon inquiétude redescendit très vite pour laisser place à de l'exaspération lorsque je reconnus l'odeur de l'intrus. Sans ménagement, j'ouvris avec fracas la porte pour tomber nez à nez avec la personne que je soupçonnais d'être là. « Mais qu'est-ce que tu fous là Seth ? Et puis, par où est-ce que t'es rentré ? », lui demandais-je légèrement tendu par sa présence ici ; d'autant plus que j'étais parti en fermant à double tour. « Écoute, c'est pas le moment là.. on se fera une soirée pyjama la prochaine fois si tu veux mais pas ce soir », ne pus-je m'empêcher de lui balancer avec mon cynisme légendaire, encore plus prononcé quand mon propre contrôle vacillé au fil des minutes.