Vous devez rédiger votre histoire en un minimum de vingt lignes. Je n’ai jamais vraiment connu mes parents, à ma naissance ma mère est morte. Elle n’a pas réussi à survivre à trois enfants, d’ailleurs deux morts et une seule vivante. Moi. Une grossesse très compliquée, des pleure, du sang et un enfant sur trois et trois morts dans une seule salle. Une journée plutôt horrible pour la sage-femme qui suivait ma mère et pour les infirmiers. Mon père attendait derrière les portes du bloc, une attente interminable pour au final entendre dire : « Toutes mes condoléances monsieur. Votre femme n’a pas réussis à surmonter cet accouchement et d’ailleurs un seul des trois bébés s’en est sorti. C’est à vous de lui donner un prénom et de vous en occuper. Elle restera là encore quelques jours pour vérifier que tout va bien. » Je n’ai pas vu sa tête et je n’aurais pas voulu la voir, le voir triste me rend maintenant très mal. D’ailleurs je suis né avec la mort de ma mère et de mes deux frères sur la conscience. Mes deux frères jumeaux, mort pour moi. J’avais pris trop de place, j’avais pris trop de nourriture, ils étaient bien trop faibles contrairement à moi. J’étais une tueuse, voilà ce que je pensais de moi à l’âge de six ans. Là où je comprenais ce qui s’était passé, je vivais dans une grande maison avec mon père. Enfin il partait pour des voyages d’affaires et je devais me débrouiller seule. Plus petit il m’avait appris à allumer le gaz et à faire cuire des ingrédients. Même si je m’en sortais plutôt bien, passer des vacances, des week-ends seuls dans cette maison me faisait démoraliser. Me faisait pleurer et je passais mes journées devant la télévision, l’ordinateur ou bien dans le jardin. Mon père ne voulait pas s’encombrer la vie avec une gardienne, il ne voulait pas de femme dans sa maison à part moi. Il ne voulait pas refaire sa vie, car son amour éternel restera à jamais ma mère. D’ailleurs je sais qu’il va souvent vers sa tombe sans me le dire, sans me le montrer. Il a peur de me perdre, même s’il ne le montre jamais. Même s’il passe son temps à m’engueuler, il fait ça pour que je sois bien éduqué. Je le sais, mais je le vis très mal. J’ai souvent envie de partir loin de cette baraque et de ne jamais revenir et pourtant je n’ai pas le choix. Je ne peux pas laisser mon pauvre père seul, il n’arriverait pas à vivre une perte de plus. Alors dès que je devais rentrer de l’école, je courrais le long du chemin en gravier pour arriver en cinq minutes chez moi. Je me précipitais dans la maison pour au final remarqué comme à chaque fois qu’il n’est pas là à m’attendre. Toujours au travail, toujours sur répondeur. Je ne me rappelle même pas d’une seule journée que j’ai passée près de lui, car il n’y en a jamais eu. Jusqu’au soir ou il était rentré plus tôt et qu'il ma donné un énorme livre. Un livre assez ancien et c'est là qu'il ma parlé d'étrange phénomène. Des humains retrouvés morts, soit disant tués par une bête. Non ce n'était pas une bête, d'après le livre et mon père il s'agissait de loup-garous. Il m'expliquait pourquoi il n'était jamais là, la journée et parfois la nuit. Car en plus de sont travail, il était un chasseur. Il voulait sécuriser la ville comme beaucoup d'autre et tuait les loups et les autres choses surnaturelles. J'avoue que le comportement de certaine personnes changeaient, ils devenaient différents et souvent me disait de partir qu'on se revoyait plus tard. Mon père m'expliquait que de génération en génération le sang de chasseur de donnait et que je devais devenir une chasseuse. Pour cela je devais m’entraîner et il sortait d'un placard un arc. C'est alors que cette nuit, je ne devais pas dormir mais apprendre à contrôler un arc et viser pile dans une cible. Je pouvais le dire que j'en chiais beaucoup et seulement au bout de heure j'arrivais à lancer une flèche à un mètre devant moi. Les jours sont passés et au fur et à mesure du temps, je m'améliorais de plus en plus. Au bout d'un mois j'arrivais à viser toutes les cibles d'un seul coup, j'avais appris à me battre. Je savais manier un couteau et mon père m'avait prévenu que dans peu de temps j'allais devoir tuer quelqu'un, commencer mon travail. Ne pas penser à la personne qui se trouve sous cette forme de loup-garou.

J’ai grandi tellement vite que parfois il ne me reconnaissait pas quand j’arrivais au loin de la maison. J’avais maintenant quatorze ans et d’ailleurs je profitais de la ville à pleines dents. Mon père me laissait partir quand je le voulais et avec qui je désirais, il me passait même sa carte bancaire pour pouvoir m’acheter des vêtements et à manger. Je partais parfois pendant des semaines chez des amies sans revenir. Il m’arrivait parfois de lui donner des nouvelles, mais c’était rare. Je lui faisais vivre ce qu’il m’avait fait vivre toute ma vie, toute mon enfance. Je partais en boîte avec talons, maquillage et décolleté, je dansais avec tous les mecs et je me bourrais la gueule. J’avais d’ailleurs perdu ma virginité avec un mec que je ne connaissais pas, il était plutôt pas mal c’est seulement de ça que je me rappelle. Les conneries, j’en avais fait tellement que personne ne pouvait me battre dans ce domaine. Je faisais rire tout le monde, tout le monde m’enviait et franchement c’était plutôt plaisant. J’aimais aller dans les festivals pour la musique et l’alcool comme tous les jeunes d’aujourd’hui. D’ailleurs cela à durée jusqu’à mes dix-huit ans où j’avais décidé de me calmer et de revivre une vie potable. D’arrêter de me rendre minable chaque soir et d’être un minimum responsable. D’ailleurs j’avais rencontré un homme parfait et au final j’étais tombée amoureuse de lui au bout de deux mois. Au début c’était une petite amourette et au final nous avions terminé pas nous mettre ensemble dans un appartement. Cela a duré un an et j’ai appris un jour par un simple ami qu’il avait vu mon mec avec ma meilleure amie s’embrasser lors d’une soirée. Je n’avais pas pu y aller à cause de mes études très prenantes. Le soir quand il rentrait, ma meilleure amie était à l’appartement avec moi et j’attendais des explications. Ils m’avaient alors tous expliqué, d’un seul coup j’avais pris ses affaires que j’avais balancées depuis la fenêtre. Sa guitare, son ordinateur portable, sa valise, ces habits. Tous passaient par la fenêtre, même son téléphoné portable. Cela était tombé du dixième étage et devant tout le monde. Ils étaient partis les deux mains dans la main de mon appartement. Dégoûté, déçu et triste. Je m’étais renfermé sur moi-même, j’avais pleuré durant toute la soirée et je n’arrivais pas à m’en remettre. J’étais resté deux heures sous une douche chaude. Le maquillage coulant le long de mes joues. Assise contre le mur de la douche, je pleurais et je pleurais. Jusqu’à ce qu’on meilleur ami entrerait dans la salle de bain. Il avait été mis au courant de cette histoire. Lui qui avait toujours été là pour moi dans toutes les circonstances. Il m’avait aidé à me relever, à m’habiller et il m’avait pris dans ces bras comme un gentleman. Il m’avait dit des mots doux, des blagues et il avait réussi à me faire sécher les larmes. Mais cela n’a duré qu’un temps, jusqu’au jour où il est parti à l’autre bout de la terre pour ces études. C'est à ce moment que les choses se sont compliqués et que tout à changé, j'ai décidé de me reprendre en mains et de devenir une vrai chasseuse. J'avais appris que mon père avait été blessé par un de ces loups-garous, ils n'allaient pas s'en sortir comme ça. Même si je continuais à aller à l'université, je me méfiais de toutes les personnes, je ne faisais plus confiance à personne et j'attendais la nuit pour voir ce qu'il se passait.