⊹ two feet standing on a principle.

⊹ Two feet standing on a principle.

Two feet standing on a principle, two hands longing for each others warmth, cold smoke seeping out of colder throats, darkness falling, leaves nowhere to go. It's spiralling down, biting words like a wolf howling, hate is spitting out each others mouths, but we're still sleeping like we're lovers.

Devait-il se sentir nerveux? Devait-il appréhender? En même temps, il ne s'agissait que d'une bande d'adolescents, donc rien de bien récalcitrant. Mais ça faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas été avec quelqu'un. Qu'il n'avait pas simplement discuté avec une autre personne, adolescente ou non. Il s'était lui même reclus depuis son arrivée, attendant juste qu'on lui permette de venir prendre la place de l'enseignant absent, dans son nouvel appartement. Il vivait mal le fait de devoir s'installer à nouveau, de ranger à nouveau ses affaires et de cette fois, ne pas partager son dressing, ou même son lit. Celui-ci lui paraissait bien vide. Son humeur générale n'étant pas au beau fixe, Nadan préférait rester chez lui, n'ayant pas la tête à sociabiliser. Il n'avait jamais vraiment été très social en fait. Alors il attendait.

Mais maintenant qu'il arpentait le lycée qui avait été le sien il y a des années, un souffle de mélancolie et de nervosité l'habita. C'était étrange de se tenir entre ces murs, de marcher là où ses pieds d'ado avait foulés, de passer devant ce qui était son casier. Il s'y arrêta même, effleurant la légère rayure sur le côté droit de la porte. On ne la voyait plus à cause de la peinture bleue qui avait été repassée dessus, mais il la sentait à travers l'épiderme de ses doigts. Ce geste l'apaisa, étrangement.

Nadan reprit son chemin. Il ne devait pas s'attarder bêtement sur le passé. Il était là, certes, pour essayer de renouer avec les siens, mais il ne devait pas sombrer dans la nostalgie. Il essaya d'ignorer tant bien que mal les regards des élèves, qui pour la plupart se retournaient sur son passage. Une nouvelle tête dans le lycée. C'était rare, et les demoiselles semblaient appréciées. Le loup-garou fonça dans son nouveau bureau, à l'étage inférieur prêt des vestiaires, pour s'installer. Quand il eut fini, c'est la cloche qui la rappela à l'ordre, lui rappelant qu'il avait sa première classe dans quelques instants. Marchant en direction du gymnase, Nadan ne savait pas ce qui l'attendait. Et il allait être surprit.

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Seth vivait une de ces journées complètement merdiques. Il se demandait encore ce qui l’avait fait sortir de son lit. Ah oui sa démone de sœur. Quoi de mieux après tout que de commencer la journée écrasé par le poids de sa cadette ? Sans doute d’entendre les cries de Lux dans ses oreilles. Ah non, il y avait eut droit à ça aussi. La petite était complètement excitée par sa sortie scolaire et devait faire profiter de sa joie à son frère. En temps normal, il l’aurait chatouillé à l’en faire pleurer de rire pour avoir osé le réveiller aussi brutalement, mais cette fois il c’était contenté d’enfoncé sa tête dans son coussin et de virer sa sœur de son pieux d’un coup de bassin. Oui, cette journée était définitivement une mauvaise journée, une de celle où l’on ferait mieux de s’enfermer pour ne voir personne, une où tout par en vrille d’une manière inconsidéré et incontrôlable. Une journée que Seth aurait préféré de pas affronter.

Il avait l’impression que son cerveau allait exploser, entre ses révisions de la veille et les cries de Lux se matin, Seth avait une bonne migraine. Caleb avait même battue en retraite devant la mauvaise humeur ambiante qui se dégageait de lui et Zoë était malade. Autant dire que ça n’allait pas être la joie. En plus les filles semblaient beaucoup plus bruyante aujourd’hui, le nouveau professeur de sport leurs faisait de l’effet visiblement et Seth était en ce moment même en train de maudire ce dit professeur de sport pour sa sexatitude inopportune. Il était tellement concentré sûr les diverses méthode d’assassiner le pauvre professeur qu’il se prit une porte de casier en pleine tronche. Formidable ! Quand on a la poisse on ne l’a pas à moitié et Seth n’était pas au bout de ses surprises. Il se massa exagérément la tête oubliant le nouvel enseignant pour tourner sa rage vers l’idiot de service qui laissait son casier ouvert sans l’indiquer. C’était dangereux une porte de casier, il pouvait en témoigner à présent, il fallait mettre en place un triangle de signalisation phosphorescent pour indiquer un casier ouvert, c’était un minimum non ?

Trois heures, trois heures à pioncé comme un bien heureux en cours, la philo avait fini par le mettre K.O et il avait déposé les armes et sa tête sur sa table de cours pour finir sa nuit de sommeil. Au moins dans ses rêves il ne se prenait pas des portes en pleine poire, du moins pas encore. Totalement dans les vapes il se dirigea vers son dernier cours de la matinée, le sport. Il se changea le plus lentement possible, il n’avait vraiment pas envie de faire un quelconque effort physique. Il souffla en entrant sur le terrain, c’était volley aujourd’hui, au moins ça minimiserait la casse. Il pensait aux différents scénarios possibles pour éviter de se retrouver contre les joueurs réguliers lorsqu’il croisa des prunelles sombres qu’il ne connaissait que trop bien. Des yeux qui appartenaient à la personne qui lui avait enlevé sa sœur. Un regard qui le cloua sur place et qui finit par le conforter dans le pressentiment qui le suivait depuis ce matin. Cette journée était définitivement la journée poisse du mois.

(c) sweet.lips

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Entre les élèves féminines qui le regardaient avec envie, et ceux avec jalousie, Nadan ne remarquait qu'une seule personne. Il ne voyait même pas les yeux vissés sur lui, dans l'attente qu'il ne dise quelque chose, un bonjour, se présente ou même n'importe quoi. Non, il était là, ses yeux ne pouvant se détacher de ce visage familier qui pourtant avait changé avec les années. C'était bien lui. Il entendit son coeur s’accélérer, preuve qu'il l'avait reconnu lui aussi. Imperceptiblement, il sentit le sien partir au galop. C'était comme voir un fantôme. Cette ville en était remplie. Mais lui, était le premier qu'il croisait, et surtout, celui qu'il redoutait le plus.

De loin, il ne put s'empêcher de se dire combien il ressemblait à sa soeur. Ce même grain de beauté sous l'oeil, les même prunelles noisettes. Pleins de petits détails qui lui créait un noeud dans le ventre. Nadan inspira profondément, essayant de reprendre contenance, et de faire comme si de rien était. Néanmoins, il n'oubliait pas cette horrible nouvelle qu'il devrait annoncer au jeune garçon, à qui il avait volé un être de coeur.

« Bonjour à tous, je suis Mr. Cavanaugh, votre nouveau professeur de sport. Je remplace Mr. Harres, le temps de sa... guérison. » dit-il en hésitant sur le mot à employer - en même temps, le bruit que Mr. Harres était parti en dépression n'échappait à personne dans une ville aussi petite, même à un nouveau comme lui. « On va commencer par l'appel rapidement, lever la main quand je vous appelle, que je puisse mettre un nom sur un visage. » termina le loup-garou avec un léger sourire, qui fit glousser une bande de filles sur le côté. Il énuméra plusieurs noms sans en écorcher un seul, avant de tomber sur celui qu'il redoutait le plus. « Hum... Aaron-Dakota Hardman? » fit Nadan avec appréhension. Son coeur sembla s'arrêter quand il reposa les yeux sur le concerné.

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Seth ne savais pas comment réagir. Il prenait toujours tout à la rigolade pour éviter de souffrir devant la dure et cruelle réalité qu’était la vie. Mais ça, ça le dépassait. Alors comme ça ils étaient revenus. Depuis quand étaient-ils là ? Est-ce qu’Everleigh allait bien ? Les questions s’enchaînaient dans sa tête à une vitesse impressionnante ne faisant que renforcer sa migraine de la journée. A cette vitesse il ne tiendrait pas debout toute la journée. Mais de toutes ses questions sans réponse se dégageaient un sentiment de déception. Il pensait qu’après toutes ces années sans aucunes nouvelles, il serait la première personne que sa sœur contacterait si un jour elle revenait à Storm Hills, mais ce n’était visiblement pas le cas et à cette constation son cœur se serra empirant encore son journée. Il était dans un état de détresse intense et ce ne fut que l’entente de son nom complet par une voix tant haïe que le sortie de sa transe.

« Seth, juste Seth professeur » Sa voix était coupante, cassante et un brin ironique. Il avait beaucoup trop mal. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine et sa tête commençait à lui tourner sérieusement. Il hyper ventilait. Une putain de crise de panique ! Ça ne lui était pas arrivait depuis la mort de ses parents. Et Seth eut un déclic. On disait qu’en période de deuil on passait par cinq stades, le choc, la colère, le marchandage, la dépression et enfin l’acceptation. Il pensait être passé par toutes les étapes après le départ définitif de sa sœur mais il se rendait compte qu’il n’avait pas encore dépassé le stade de la colère. Une colère sourde qui prenait peu à peu possession de son corps et embrumait son esprit.

Il avait envie d’attraper Nadan et de le bourrer de coup de points jusqu’à l’en faire crever. Il savait qu’il serait le perdant dans un corps à corps contre son nouveau professeur de sport mais Dieu qu’il en avait besoin. Il lui fallait un puching ball, un bouc émissaire pour les choses horribles qui se passaient dans sa vie en ce moment et Cavanaugh était parfait pour jouer se rôle. Seth n’eut pourtant pas le temps de faire un pas vers son enseignant pour le frapper car il se retrouva par terre en train de convulser.

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Cela faisait très longtemps que Nadan n'avait pas senti son coeur battre aussi vite. Ce n'était cette fois pas dû à la peur ou a colère qu'il ressentait quand il repensait à la dernière discussion - ou plutôt dispute - qu'il avait eu avec Everleigh, mais bien à la panique. La panique de faire face à ses sombres démons. Pourtant, il savait bien à quuoi s'attendre en revenant à Storms Hills, mais il y avait toute une différence entre assumer et imaginer. Imaginer laissait à pas mal de scénarios, où tout se passait relativement bien, ou on se trouvait rassurer. Mais à quoi bon se torturer l'esprit? Les choses ne se passaient jamais comme prévues, la preuve étant cet instant même. Mais il fallait assumer. Assumer ses choix, ses erreurs. Comme un véritable chef.

« Seth, juste Seth professeur. » répondit le jeune homme, sa voix claquant dans le silence résonnant du gymnase. Certains élèves ricanèrent, habitués à la demande spéciale du jeune garçon. Il se souvenait bien que sa soeur l’appelait ainsi, et s'était même retrouvé étonné de lire son véritable prénom sur sa fiche enseignante. Il cocha distraitement son nom sur le listing, ne quittant pas des yeux l'élève. Il ne pouvait tout simplement pas. En plus d'avoir des cadavres dans les placards, Nadan avait des fantômes. Et il en avait un juste sous les yeux...

Alors que Nadan tentait de ne pas copier les battements de coeur à ceux de Seth, complètement affolés, il remarqua enfin l'état de détresse de l'adolescent. Avant de pouvoir esquisser un geste, ce dernier se retrouvait affalé de tout son long au sol, son rythme cardiaque au bord de la syncope. Plusieurs cris s'élevèrent dans le gymnase, de stupeur et d'inquiétude. Sa liste claqua brutalement, son stylo roula par terre, et il se tenait prêt du corps recroquevillé de Seth. Son souffle était erratique, son coeur tout autant. Ses muscles se bandaient un à un, créant un chaîne de soubresauts impressionnants. Mais ce n'était qu'une crise de panique. Une putain de crise de panique.

« Que tout le monde recule, laissez-lui de l'air. » ordonna Nadan, laissant sans le faire exprès quelques brides de sa véritable nature d'Alpha agirent sur sa voix, devenue rauque d'inquiétude. Sa main se cramponna à l'épaule tétanisée du jeune garçon, essayant de lui faire reprendre conscience avec la réalité. Mais elle était bien là... C'était de sa faute si il était dans cet état. Ne pouvant rien faire de plus, et ne sachant pas quoi faire pour arrêter ça, le loup-garou se pencha sur le second des Hardman, et passa ses bras musclés autour de son corps. « Je veux que vous restiez ici, je l'emmène se calmer. » intima-t-il en se relevant en portant Seth, sans la moindre faiblesse. Si quelques élèves opinèrent, il n'y fit pas attention, emportant le malheureux en direction de la sortie. Il aurait du l'emmener à l'infirmerie scolaire pour trouver quelqu'un de compétant, mais l'aine des Cavanaugh se pouvait arrêter de se répéter que son état était de sa faute, et qu'il devait l'aider. Accédant par les vestiaires des garçons à son nouveau bureau, il installa Seth sur la chaise en cuir foncé. Il respirait toujours d'une façon désordonnée, n'ayant même plus pied avec ce qui l'entourait. Pas sûr que cela aide pour un sou, Nadan enveloppa sa large main dans celle plus fine et légère du jeune garçon et commença à drainer un peu de ses peurs et de son angoisse. Des veines sombres apparurent sur son avant bras alors qu'il aspirait la panique hors des veines du jeune homme. « S'il te plait, calme-toi, Seth. »

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Seth avait totalement perdu son sang froid. Mais à aucun instant il ne s’attendait à faire une crise de panique au milieu du cours. Comme s’il n’avait pas suffisamment de chose à gérer pour l’instant, il sentait qu’il allait entendre parler de cette crise un bon bout de temps. Que Zoë allait être au petit soin, que Caleb allait lui cacher des choses pour éviter qu’il ne s’inquiète et qu’Ismaël allait être encore plus distant. Parfois il aimerait être un adolescent normal, vivre dans un monde morne et plat sans surnaturel, puis il se souvenait de comment était sa vie avant qu’il n’apprenne qu’il était un druide et automatiquement, il se réjouissait de la présence de ces phénomènes paranormaux.

Il sentit qu’on le portait, et s’agrippa à la personne qui le tenait dans ses bras comme l’on s’accroche à une bouée de sauvetage. Il essayait du mieux qu’il le pouvait de calmer sa respiration, mais en vain. Alors il s’accrocha encore plus à cette personne à la recherche de chaleur humaine et de réconfort. On le déposait, il se débâtit, il ne voulait pas qu’on le lâche, qu’on l’abandonne, on l’avait assez abandonné dans sa vie pour que l’on recommence une nouvelle fois. « S'il te plait, calme-toi, Seth. » A la suite de cette phrase dite sur un ton un brin paniqué, Seth ressentit une délivrance, comme si on le purgeait de son mal à l’intérieur. Il recommençait à respirer normalement, retenant parfois son souffle pour ralentir sa respiration.

Sa vision se fit moins trouble et la première chose sur laquelle ses prunelles se posèrent, fut un avant-bras aux veines visible et d’un noir encre. A peine remit, il se releva d’un bond, coupant le contact avec la main de Nadan. Seth planta ses yeux dans ceux de l’amant de sa sœur. Et se fut comme si tout s’éclairait dans son esprit, du moins la raison de leur fuite commune. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Cavanaugh jouait les profs de sport dans son bahut sans qu’il ne l’ait appris par sa sœur. « Tu es un loup, c’est pour ça que vous êtes parti, n’est-ce pas ? »

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Nadan n'esquissa aucun geste lorsque Seth se leva en panique pour s'éloigner de lui, à part peut être de serrer difficilement le poing alors qu'il prenait place là où se trouvait le jeune homme juste avant. Les épaules basses, il n'osa pas poser les yeux lui, sachant très bien qu'il devrait s'expliquer. Mais avant ça, il devait laisser passer son propre malaise. Drainer le mal de quelqu'un n'était pas chose facile, aussi légère soit une crise de panique à côté d'une maladie qui tuait quelqu'un intérieurement. Néanmoins, il devait passer au délà du voile de souffrance et de panique que Seth ressentait auparavant. Ajouté à cela la sienne, et le souvenir glacial d'Everleigh dans sa mémoire, et il prit quelques instants pour reprendre contenance. Quand enfin le second des Hardman sembla avoir reprit son sang-froid, il lâcha une phrase qui glaça le sang de l'Alpha.

« Tu es un loup, c’est pour ça que vous êtes parti, n’est-ce pas ? » demanda-t-il de but en blanc. Nadan releva ses yeux de jade vers lui, ne sachant pas quoi répondre. Il s'était attendu à toutes sortes de questions mais pas celle-ci. En tout cas, pas tout de suite, pas maintenant. Comment pouvait-il savoir? Comment pouvait-il être au courant de sa véritable nature? L'envie de soupirer lui tint les tripes. Cette ville, était un véritable aimant aux choses étranges et sans explications. Mais de là à ce que Seth puisse savoir, cela tenait du mystère. L'ainé des Cavanaugh se dit que ce serait une histoire pour plus tard. « Ca pourrait en partie expliquer la raison de notre départ, mais si je te disais que ce n'était que ça, serait mentir. » avoua le professeur, d'une faible voix.

Enfin remit de son drainage, Nadan se remit sur ses pieds, ne sachant pas comment se comporter physiquement. C'était perturbant de se retrouver ici. Il aurait préféré que ça se passe autrement, qu'il ait le temps de réfléchir pendant tout son cours, sur la meilleure façon d'approcher le problème, de lui parler... Mais à quoi bon? Ca ne serait facile. Ni pour lui, ni pour Nadan. Alors il fallait juste le faire. Maintenant. Se décharger. Se laisser aller. Avouer l'inavouable et lui annoncer. S'approchant faiblement du jeune homme, le loup tenta de trouver le meilleur moyen de formuler sa phrase. « Seth écoute, je dois te dire quelque chose... » commença-t-il, en se maudissant intérieurement. Ca, ça n'était pas la bonne méthode. « C'est à propos d'Eve. » Sa voix se brisa sur la fin, sur le petit surnom qu'il aimait donner à sa moitié. Avant.